Screlec X VoltR : de nouvelles perspectives à la seconde vie des batteries

  L’éco-organisme Screlec et la start-up angevine VoltR s'associent et lancent un projet pilote portant sur la réaffectation et le remanufacturage de batteries en fin de vie. L’ambition est de réutiliser les cellules viables dans une application de seconde vie adaptée à leur performance résiduelle. Dès 2025, la seconde vie devra être au cœur de la gestion des batteries. Ce projet a pour but de définir le schéma logistique de demain et retarder l’étape du recyclage.  

La co-construction du projet pilote avec Logicom pour la réaffectation de cellules contenues dans leurs batteries de mobilité

Conformément à ses missions, Screlec collecte les batteries en fin de vie de ses adhérents, à l’instar de Logicom (Entreprise d’Electronique Grand Public et Mobilité électrique). Une partie de ce gisement sera confiée à VoltR qui pourra ainsi démanteler les batteries non réparables pour tester leurs composants et réutiliser les cellules viables pour une seconde vie. Celles-ci seront alors réaffectées dans des batteries destinées à un nouvel usage.

VoltR teste les cellules fournies par Screlec pour leur offrir une seconde vie

Dans le cadre de ce projet pilote, un autre industriel, adhérent de Screlec pourra bénéficier des batteries remises sur le marché pour de nouveaux usages, par exemple dans des appareils électroportatifs destinés au bricolage. Ce projet va permettre de tester l’ensemble du processus industriel et de déterminer un schéma logistique adapté aux enjeux économiques et environnementaux de l’économie circulaire.

En outre, la collecte d’informations va permettre d’affiner l’analyse sur les différentes solutions augmentant la durabilité des batteries ou de leurs composants. Screlec et VoltR ont prévu de faire un premier bilan de test dans les 3 mois suivant la réception des premiers lots.

Screlec X VoltR s'associent pour la seconde vie des batteries

Depuis le 18 février, application du nouveau règlement européen sur les batteries.

Pour rappel, le règlement (UE) 2023/1542 du Parlement Européen et du Conseil de l’Europe du 12 juillet 2023 relatif aux batteries et aux déchets de batteries sera applicable pour tous les metteurs en marché sur le territoire français.

Il implique :

→   Elargissement du champ d’application à toutes les familles de batteries et création de deux nouvelles catégories : Les Moyens de Transport Légers (MTL) ; Les véhicules Electriques (VE)

→   Il existe désormais 5 catégories de batteries : Piles et Accumulateurs Portables (PAP) ; MTL ; VE ; Batteries de démarrage (SLI) ; Piles et Accumulateurs Industriels (PAI)

→   Intégration des acteurs de la réparation et de la seconde vie au statut de producteur en addition aux importateurs et fabricants.

→   Exigences plus strictes sur la fin de vie des batteries :

  • Taux de collecte plus élevé
  • Performance de recyclage plus exigeante
  • Intégration de la notion de seconde vie

→   Exigence plus stricte pour la conception des batteries

  • Prise en compte de l’empreinte carbone de la fabrication de batteries (seuil maximal), de l’approvisionnement éthique en matières premières et de la sécurité de l’approvisionnement, afin de faciliter le réemploi, la réaffectation et le recyclage des batteries
  • Accent mis sur l’écoconception des batteries et la réparabilité
  • Mise en place d’un passeport batterie sous forme de QR Code

Le règlement européen incite également en premier lieu à la prolongation de la première vie

A ce titre, Screlec invite d’ores et déjà ses adhérents à favoriser le réemploi, à réparer un maximum les batteries et conseille des acteurs de confiance comme Nowos et Doctibike.

Screlec et VoltR, projet de réemploi des batteries