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6200 tonnes collectées en 2023
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Les résultats de la collecte 2023

Actualités

seconde vie des batteries

Seconde vie des batteries : un enjeu stratégique pour l’Europe

Avec l'essor des véhicules électriques, de la petite mobilité et des appareils électroniques, les batteries sont devenues des éléments clés de notre quotidien. Cependant, leur production nécessite l'extraction de métaux critiques, parfois dans des conditions écologiquement et socialement discutables. Parallèlement, pour l'Europe, les besoins en batteries posent le problème de l'approvisionnement en métaux critiques. Aujourd'hui, leur réutilisation représente une stratégie essentielle face aux enjeux de souveraineté, de durabilité et de compétitivité économique. Un enjeu de souveraineté L'Europe dépend largement de pays tiers pour l'approvisionnement en métaux, comme le lithium, le cobalt ou le nickel. Cette dépendance expose le continent à des fluctuations de prix, des tensions géopolitiques et des ruptures de chaîne d'approvisionnement. Donner une seconde vie aux batteries permet de limiter cette vulnérabilité énergétique. Cette démarche alimente l'objectif d'autonomie européenne en matières premières, renforcé par des initiatives comme l'Alliance européenne pour les batteries. Cette stratégie vise à fonder un écosystème cohérent et durable. Les batteries utilisées représentent un véritable gisement qui peut être valorisé localement. En Europe, les réutiliser et les recycler permet de maintenir des ressources précieuses à l'intérieur de nos frontières. Cette seconde vie constitue aussi un levier pour stimuler l'économie circulaire et créer des emplois dans les secteurs du tri, du reconditionnement et du recyclage. Dans l'Hexagone, le recyclage des batteries est largement encouragé dans le cadre du programme France 2030. La stratégie nationale sur les batteries a, en effet, pour objectif d'atteindre des taux de récupération de 80 % en 2031 pour le lithium et 95 % pour le cobalt, le plomb, le cuivre et le nickel. Un enjeu de durabilité Produire moins de batteries, c'est extraire moins de métaux critiques (Cu, Li, Co, Mn, Ni, Fe, Al, Au). Or, l'extraction de ces matières premières indispensables à la fabrication des batteries pose des problèmes environnementaux. Les carrières, d'où sont issus les matériaux, occasionnent des dégâts parfois irréversibles sur les écosystèmes. L'extraction nécessite de l'eau, ressource précieuse, tandis que le transport depuis les pays d'origine vers l'Europe affecte lourdement le bilan carbone de la production des batteries. En réutilisant les batteries existantes, il devient possible de réduire ces impacts tout en prolongeant la durée de vie des ressources déjà extraites. Le nouveau règlement européen sur les batteries et les déchets de batteries Devant l'urgence à atteindre la neutralité climatique, la mobilité verte et le développement des énergies propres s'imposent. Fort de ce constat, le Parlement européen a adopté, le 12 juillet 2023, un nouveau règlement sur les batteries. Il impose des exigences en matière de durabilité, de sécurité, d'étiquetage et de traçabilité, et intègre des procédures de conformité obligatoires. L'objectif est de sécuriser le marché, mais aussi de rendre les batteries plus durables sur l'ensemble de leur cycle de vie. L'accent est mis sur l'écoconception, la réparabilité et l'approvisionnement éthique des matières premières. La notion de seconde vie pour les batteries est explicitement mentionnée, offrant ainsi un statut protecteur aux acteurs de la filière et des contraintes plus élevées en matière de recyclage. Le passeport de batterie, prévu pour 2027, améliorera leur traçabilité via un QR code, facilitant le suivi des batteries reconditionnées. Le marché de la réaffectation se structure L'émergence de nouveaux acteurs Spécialisée dans le reconditionnement des batteries lithium-ion, Re-lion Factory est une entreprise dont l'objectif est de prolonger la durée de vie des batteries issues de la mobilité électrique. Son défi ? S'assurer que le traitement de ces batteries usagées réduit leur impact environnemental. Un partenariat entre Screlec-Batribox et Re-lion Factory a été signé en 2024 avec pour ambition de favoriser la réponse aux enjeux de l'économie circulaire. Re-lion Factory peut ainsi bénéficier, grâce à Screlec, d'un approvisionnement régulier en batterie dont la traçabilité est garantie. Cette collaboration permet aux deux organismes d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés pour offrir une seconde vie aux batteries. En 2024, Screlec-Batribox et l'entreprise Volt-R ont signé un partenariat prometteur pour la filière de l'économie circulaire. Chaque mois, Volt-R assure le traitement de 1 t de batteries issues de l'industrie automobile, de la micro-mobilité, du stockage stationnaire et des applications portables électroniques. Son objectif est de privilégier au maximum la seconde vie. L'entreprise, qui annonce actuellement un taux de rebut actuel de 20 à 25 %, travaille en recherche et développement pour améliorer les perspectives de réemploi des batteries. Des adhérents Screlec de plus en plus vertueux Chez Screlec, les adhérents s'engagent activement dans la collecte et la valorisation des batteries usagées. Grâce à des initiatives pionnières, ils participent à réduire l'empreinte écologique des batteries. Ces efforts traduisent la capacité des entreprises à se mobiliser pour répondre aux défis environnementaux actuels, tout en capitalisant sur des opportunités économiques. Le rapprochement entre les groupes Fifteen® avec Nowos® illustre bien cette volonté d'agir de façon plus durable. Fifteen® affiche l'ambition de contribuer au bien-être du vivant et au bien vivre ensemble en proposant des services de vélos publics pour encourager la décarbonation. Nowos®, de son côté, aspire à prolonger la durée de vie des batteries. Le partenariat entre ces deux jeunes entreprises représente une initiative prometteuse en faveur de l'économie circulaire.

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Découvrez la responsabilité élargie du producteur

Tout savoir sur la REP : Responsabilité élargie du producteur

La gestion des déchets et le recyclage des matériaux sont deux points essentiels dans de nombreuses filières. En raison de leurs éléments potentiellement dangereux pour la santé et l’environnement, la fin de vie des piles et des batteries est strictement encadrée en France comme en Europe. Dans ce domaine, la « responsabilité élargie du producteur » est une donnée centrale. Il est donc intéressant de faire un point complet sur cette notion, ses évolutions et ses objectifs.   Qu’est-ce que la responsabilité élargie du producteur (REP) ? La responsabilité élargie du producteur concerne l’ensemble des processus qui impliquent le rôle du fabricant dans la gestion des déchets générés par les produits manufacturés qu'il a créés. Concrètement, il s’agit d’impliquer pleinement les producteurs dans le secteur du recyclage pour réduire la production de déchets, faciliter leur collecte et valoriser les matériaux. Cette notion, théorisée par l’OCDE durant les années 1980, a été décrite dans un premier guide destiné aux pouvoirs publics en 2001. Elle est adoptée par l’Union Européenne dès 2008 dans la Directive cadre Déchets. La France rejoint ce mouvement en 2010 en l’intégrant dans le Grenelle de l’environnement et la loi Grenelle II. Le principe central de la REP est de faire du producteur d’origine d’un objet le responsable des conséquences de sa fin de vie. En responsabilisant les fabricants, ce dispositif permet de financer plus intelligemment la gestion des déchets, en incitant les industriels à prendre en compte dès la conception le coût de la collecte et du recyclage des produits usagés. Dans le droit européen, la notion de « producteur » concerne tout à la fois le fabricant initial, les détenteurs, les négociants, les transporteurs, les collecteurs de déchets et les centres de traitement. Pour financer la collecte, le recyclage et la valorisation des produits, une écocontributions a été mise en place.   La REP pour les piles et les batteries Susceptibles de contenir des substances dangereuses tant pour l’environnement que pour la santé, les piles et les batteries constituent une filière REP encadrée depuis 1991 par les réglementations européennes et françaises. Lorsqu’elles sont utilisées par des particuliers ou par des professionnels, les piles et batteries doivent faire l’objet d’une collecte systématique et de traitements appropriés pour permettre leur recyclage. Depuis 2009, la France a pris des mesures plus importantes concernant les éléments pouvant être intégrés dans les piles et les accumulateurs. Des objectifs de collecte ont été mis en place pour les piles, ainsi que des objectifs de rendement de recyclage, notamment pour les modèles possédant du plomb et du cadmium. Les piles et les batteries constituent à l’heure actuelle l’une des premières filières REP européennes, en raison de leur forte production et de la place de plus en plus importante prise par les batteries dans notre quotidien (avec les smartphones notamment). La responsabilité élargie du producteur concerne tous les professionnels qui mettent des piles ou des batteries sur le marché français, aussi bien dans des boutiques physiques qu’à travers une plateforme de vente en ligne. Elle s’adresse également aux vendeurs d’équipements variés (électriques, électroniques ou véhicules) qui intègrent des piles ou des batteries d’origine. Dans l’Hexagone, la filière de la collecte des piles et des batteries usagées compte deux éco-organismes agréés. Scelle fait partie des spécialistes chargés de faciliter la gestion de ces accessoires en fin de vie, grâce à des points de collecte répartis sur l’ensemble du territoire et des opérations d’envergure pour sensibiliser l’opinion publique et encourager les éco-gestes au quotidien à des fins de recyclage.   Les dernières évolutions de la responsabilité élargie du producteur Pour assurer une collecte adaptée de tous ces accessoires, la réglementation européenne va évoluer à partir du 18 août 2025. Désormais, le cadre légal sera élargi aux batteries de moyens de transport légers, aux batteries se trouvant sur les véhicules électriques, aux modèles industriels et aux batteries de démarrage, d’éclairage et d’allumage. Leurs producteurs devront alors remplir une demande d’agrément auprès des pouvoirs publics. Le 1er juillet 2024, cinq nouveaux projets de texte ont été déposés par le ministère de la Transition écologique afin d’adapter la réglementation française sur la REP aux dispositions européennes. Le but de ces nouvelles mesures est de définir plus clairement les notions de « responsabilité » et de « producteur » dans cette filière, avec pour objectif de mettre en place une économie circulaire dans le secteur des piles et des batteries, depuis leur conception jusqu’au traitement des déchets. Dans les années à venir, le secteur du recyclage des batteries va devoir gagner en efficacité pour parvenir à gérer la masse croissante de produits hors d’usage issus de cette filière. Les articles 59 et 60 du règlement européen 2023/1542 du 12 juillet 2023 prévoient de nouveaux objectifs de collecte et de recyclage plus ambitieux pour la période courant de 2025 à 2031. Parmi les produits visés par les règlements, on retrouve les batteries au lithium et les accessoires contenant en particulier du cobalt, du cuivre, du plomb, du lithium et du nickel, considérés comme très polluants s’ils ne sont pas traités correctement. Fin 2030, 73 % des batteries portables usagées devront être collectées dans toute l’Union Européenne par exemple. À cette même date, un objectif de rendement de recyclage de 80 % a été fixé pour les batteries au plomb et de 70 % pour les batteries au lithium. Enfin, une valorisation accrue des matières est attendue, à hauteur de 90 % pour le cobalt, le cuivre, le plomb et le nickel d’ici au 31 décembre 2027.   Regardez le replay du webinaire Tout savoir sur la REP

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Recyclage en France

Comment est organisée la filière de collecte du recyclage ?

Le recyclage s'organise en trois grandes étapes. Les déchets sont d'abord récoltés auprès des particuliers et des entreprises. Ils sont ensuite acheminés vers des centres de tri et de valorisation, où ils sont alors séparés en fonction de leur catégorie. Pour finir, ils rejoignent des unités de traitement adaptées dans lesquels ils vont être recyclés. Mais, comment la filière de collecte du recyclage s'organise-t-elle pour permettre à la chaîne de valorisation de nos déchets de fonctionner de façon optimisée ?    Les acteurs de la collecte des déchets    Le rôle des institutions dans la collecte des déchets à recycler    L'Union européenne harmonise les normes et la réglementation relative à la gestion des déchets sur le territoire européen. Chaque état membre doit respecter des principes fondateurs :  prévention, afin d'en limiter la production ;  précaution en matière de risques environnementaux liés à la gestion des déchets ;  proximité, pour un traitement au plus près des zones de production ;  pollueur-payeur qui responsabilise chaque industriel sur la prise en charge de ses déchets.  Sur cette base européenne, l'État français fixe les principales orientations au niveau national. Il s'appuie ensuite sur des services déconcertés, tels que la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) ou la Direction départementale des territoires (DDT), pour s'assurer que ces directives sont correctement suivies.  Les départements français établissent des plans spécifiques visant à garantir le ramassage, le stockage et la valorisation des déchets dans chaque commune de leur territoire. Ces dernières ont alors la responsabilité de mettre en place des moyens adaptés à disposition de leurs citoyens. Elles peuvent déléguer cette compétence à une communauté d'agglomération, un syndicat mixte ou intercommunal. La mission de collecte est parfois confiée à un organisme privé par l'intermédiaire d'un marché public.      Les éco-organismes    Les producteurs de déchets sont responsables de leur collecte et de leur valorisation. C'est le principe de la Responsabilité élargie du producteur (REP). Ils ont la possibilité de confier cette tâche à une structure à but non lucratif agréée par les pouvoirs publics : un éco-organisme, tel que Screlec. Notre éco-organisme assure, depuis 25 ans, une mission d'intérêt général pour la prise en charge des piles et batteries usagées en conformité avec la REP.  Les entreprises signent un contrat d'adhésion avec l'éco-organisme qui va alors garantir la gestion de leurs obligations légales en matière de collecte et de recyclage. Il va faciliter et optimiser la gestion des déchets sur l'ensemble de leur cycle de recyclage. L'éco-organisme joue également un rôle d'ambassadeur auprès de ses adhérents, afin d'encourager l'incorporation de matériaux recyclés dans la conception de nouveaux produits et leur recyclage en fin de vie.    Les entreprises du recyclage    Il existe 1 300 entreprises de recyclage sur le territoire français. Leur rôle est de développer la collecte et le traitement des déchets. Leur objectif ? Produire de nouvelles matières premières à partir de nos déchets.  La place des citoyens dans la filière de collecte et de recyclage des déchets  Les citoyens constituent le premier maillon de la chaîne de collecte et de recyclage. D'après un sondage IFOP de 2023, 9 français sur 10 estiment que trier ses déchets est un acte facile. La simplification des gestes de tri et la mise en place des pictogrammes de l'info-tri visent à encourager le réflexe du tri. Aujourd'hui, en France, chaque habitant trie en moyenne 72 kg de déchets par an. Le papier-carton, le verre et les emballages plastiques sont les déchets qui ont connu la plus forte progression en matière de collecte.    Les points de collecte    Le rôle des points de collecte    Les points de collecte ont pour rôle d'accueillir l'ensemble des déchets recyclables des particuliers et des entreprises. Un produit qui y est déposé peut avoir plusieurs destinées :  il peut être directement remis sur le marché de l'occasion si son état le permet ;  il peut être réparé avant d'être à nouveau proposé aux consommateurs ;  il peut être valorisé par un nouvel usage si son utilisation initiale n'est plus possible ;  il peut être recyclé pour créer de nouveaux produits.  La répartition des points de collecte sur le territoire national    En France, il existe aujourd'hui plus de 65 000 points de collecte. On les retrouve dans les déchèteries, les points d'apport volontaires, les grandes surfaces alimentaires, de mobiliers ou d'électroménager, et même au sein de certains locaux professionnels.  Pour trier facilement et sans se tromper, le ministère de la Transition écologique met à disposition un outil qui permet de s'assurer que l'objet est dirigé vers le bon bac de tri et de trouver le point de collecte approprié le plus proche de chez soi.  L'organisation des points de collecte  Dans un point de collecte, on retrouve différents bacs de tri. Chacun accueille un déchet spécifique et se différencie par sa couleur :  le bac vert recueille le verre (bouteilles, pots, bocaux) ;  le bac bleu reçoit les papiers (magazines, journaux, enveloppes, livres, cahiers) ;  le bac jaune pour les emballages en carton ou en plastique ;  le bac gris est destiné aux ordures ménagères qui ne peuvent être affectées à aucun des autres bacs de tri.  Il existe ensuite des contenants spéciaux pour les biodéchets (restes alimentaires et produits biodégradables), les piles, les ampoules, les cartouches d'encre, les médicaments, les vêtements et les chaussures, les appareils électroménagers et les encombrants. Pour un recyclage optimal de nos déchets, il est important de déposer chaque objet dans le bon bac de tri, chacun étant ensuite dirigé vers l'usine adaptée à son retraitement et sa valorisation. 

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Découvrez les enjeux logistiques du recyclage des batteries

Les enjeux logistiques du recyclage des batteries

L'économie circulaire appliquée aux batteries électriques réduit leur impact écologique, tout en offrant une indépendance vis-à-vis des ressources nécessaires à leur fabrication. Pour être efficace, le recyclage des batteries se prépare dès la phase de production. Cette gestion logistique représente un défi majeur dans un contexte de demande croissante en batteries électriques. Focus sur les enjeux logistiques du recyclage des batteries.    La logistique de production des batteries : sécuriser et tracer  La fabrication des batteries est un processus complexe qui inclut de nombreuses étapes : extraction minière, conception des divers éléments, transport et assemblage. Dans cette chaîne de production, les enjeux logistiques visant à favoriser le recyclage portent sur :  La sécurisation de l'approvisionnement ;  La traçabilité.  Cobalt, lithium, nickel ou cuivre entrent dans la composition des batteries. Pour l'ensemble de ces métaux, un approvisionnement durable passe par des ressources bien gérées. Or, ces composants vont connaître une importante demande dans les années à venir avec le développement de la mobilité électrique. Par ailleurs, extraits à l'étranger (Chine, Argentine, Australie…), ils impliquent une dépendance au contexte géopolitique. Le recyclage des batteries usagées offre un accès direct à la ressource et apporte une réponse à ces deux contraintes logistiques fortes en le sécurisant.  En parallèle, la traçabilité des composants permet de connaître leur provenance et donc de prendre conscience, puis de réduire leur impact environnemental et sociétal. L'origine des matières premières, l'historique de production, la durée de vie sont des éléments indispensables pour établir la traçabilité d'une batterie. Avantages non négligeables, elle atteste de la conformité des produits et donne la possibilité de mettre en place des rappels efficaces en cas de problème sur un lot de fabrication. Le 18 février 2027, le passeport de batterie entrera en vigueur sous forme d'un QR Code. Les batteries issues du réemploi, quant à elles, bénéficieront d'un second passeport qui sera relié à celui d'origine. Bien tracée, une batterie sera plus facilement recyclable puisqu'elle sera correctement triée et dirigée vers le processus adapté à sa valorisation.    La logistique liée à la collecte et au stockage des batteries : gérer les risques  En France, on dénombre plus de 65 000 points de collecte : grandes surfaces, locaux professionnels, déchèteries, etc. Une fois recueillies, les batteries sont acheminées vers des centres de regroupements régionaux et stockées dans des fûts. À partir de 4 tonnes, les fûts prennent la direction des centres de tri.  Le stockage des batteries est soumis à une réglementation stricte. Trois arrêtés ont été publiés le 22 décembre 2023 afin de prévenir les risques d'incendie sur les sites de stockage et faciliter l'intervention des services de secours le cas échéant. Les batteries Li-ion sont qualifiées de « produits combustibles » en raison de leurs composants inflammables. À partir de 5 000 m3, leur stockage est soumis à la réglementation des installations classées pour l'environnement (ICPE) et doit faire l'objet d'une déclaration. Plus le volume entreposé augmente, plus les exigences de sécurité se renforcent. Or, cette logistique de stockage très encadrée génère un coût élevé. Pour le diminuer, la durée d'entreposage doit être la plus courte possible. Ceci implique un accès rapide à l'étape du recyclage et donc une certaine disponibilité en usines de retraitement des batteries.    La logistique du recyclage des batteries : valoriser  Le programme gouvernemental France 2030, qui intègre une stratégie nationale sur les batteries, a pour vocation d'encourager le recyclage des batteries. L'objectif est de récupérer 50 % du lithium en 2027, puis 80 % en 2031. Pour le cobalt, le plomb, le cuivre et le nickel, les taux de récupération devront atteindre 90 % en 2027, puis 95 % en 2031. Actuellement, environ 78 % du poids d'une batterie est recyclé sous forme de métaux ou d'alliages, puis réutilisé pour la fabrication de nouveaux produits. Le contrôle du flux des batteries en fin de vie apparaît comme un enjeu logistique incontournable dans l'étape du recyclage.  Le recyclage se déroule en trois temps : le démontage, le traitement puis la valorisation. Ces étapes, qui exigent des compétences spécifiques, peuvent être effectuées par différentes entreprises. Afin d'accompagner la progression du marché des batteries en France, la création d'usines de recyclage s'avère aujourd'hui nécessaire pour une économie circulaire efficiente.    Les enjeux environnementaux de la logistique des batteries  Des métaux lourds, comme le lithium, le cobalt et le nickel, entrent dans la composition des batteries. Pendant la production, l'alimentation en matières premières nécessite une phase d'extraction qui génère des conséquences sur les écosystèmes. En fin de vie, ces composants sont polluants et certains sont même cancérigènes. Ils peuvent s'accumuler dans la chaîne alimentaire. Une batterie jetée aux ordures ménagères, ou dans la nature, va contaminer les sols, l'air et l'eau, et ce, pendant des dizaines d'années. En permettant la récupération de ces métaux, la collecte et le retraitement des batteries usagées représentent un enjeu environnemental de taille. Non seulement ils limitent le recours à l'exploitation minière pour de nouvelles productions, mais ils évitent également le relargage des métaux lourds dans le milieu naturel.  La logistique du recyclage des batteries sécurise l'approvisionnement en métaux rares tout en réduisant leur impact environnemental. Elle repose sur la traçabilité, la collecte, le stockage réglementé et le traitement des batteries usagées, afin de les réintégrer dans le cycle de production et contribuer ainsi à l'économie circulaire. 

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Evaluation du cycle de vie des batteries

Évaluation du cycle de vie des batteries

Les batteries que nous employons au quotidien fonctionnent comme des accumulateurs d’énergie disposant d’un nombre de cycles prédéterminé et d’une durée de vie moyenne, déterminés par leur composition et l’usage qui en est fait. Il est recommandé de toujours connaître le cycle de vie des batteries que vous utilisez pour savoir pendant combien de temps vous pourrez vous en servir et quand il sera nécessaire de les remplacer.     Le principe du cycle de vie des batteries  Le cycle de vie des batteries correspond au nombre de charges et de décharges successives qu’elles peuvent supporter sans perdre de leurs performances. Au fil des utilisations, une batterie va en effet perdre de son efficacité et ne se rechargera pas en totalité. On estime que la durée de vie moyenne d’une batterie est le nombre de cycles de charge que vous pourrez réaliser jusqu’à ce qu’elle ne parvienne plus à atteindre 80 % de sa capacité de base.  Dans la vie de tous les jours, il peut être utile de connaître la capacité restante au sein d’une batterie. La meilleure manière de procéder consiste à retirer la batterie à tester de son appareil et de mesurer sa tension à l’aide d’un multimètre. Une fois connecté aux bornes de la batterie, cet appareil vous indiquera sa tension en volts. On considère en général qu’une batterie ou une pile est hors d’usage si le nombre indiqué par le multimètre correspond à moins de la moitié du niveau de tension spécifié sur le produit d’origine. S’il s’agit d’une batterie de voiture électrique ou hybride, il est possible de vérifier précisément sa durée de vie en réalisant un test de charge auprès d’un concessionnaire ou en vous rendant dans un atelier de réparation. Le test permet de connaître la capacité restante de la batterie et de déterminer quand celle-ci aura besoin d’être remplacée.    La durée de vie des batteries par type  Le cycle de vie des batteries dépend principalement des matériaux entrant dans leur composition et de leur mode de fonctionnement. Les batteries au plomb possèdent une durée de vie très variable, comprise entre 3 et 12 ans. Il est possible de trouver des batteries ouvertes (avec un électrolyte d’acide sulfurique dilué dans de l’eau distillée) et des batteries fermées (avec un électrolyte gélifié). Les secondes sont plus simples d’utilisation et souffrent moins des températures mais leur durée de vie est plus courte. Pour augmenter leur durabilité, des recharges régulières à 100 % sont recommandées. Utilisées sur les panneaux solaires, les batteries Gel sont des modèles à électrolyte gélifié. Elles peuvent supporter environ 900 cycles de charge et être conservées pendant une durée moyenne de 20 ans.  Les batteries au nickel sont réputées pour leur longue durée de vie. Les modèles nickel-cadmium (NiCd) sont résistants aux chocs, ne sont pas affectés par les écarts de température et peuvent être employés pour une durée allant de 12 à 15 ans. Sur des produits dotés d’une faible autonomie comme les appareils photo, vous pourrez trouver aussi des batteries nickel métal hydrure (NiMH). Avec une utilisation à 80 % de décharge, ces modèles peuvent fonctionner durant 500 à 700 cycles.  Les batteries au lithium-ion font partie des plus répandues dans le monde à l’heure actuelle. Pour un fonctionnement optimal, il est recommandé de les manipuler à une température ambiante de 20 °C environ, de privilégier les charges partielles (entre 20 % et 80 % de leur capacité) et de les stocker à l’abri du soleil et de l’humidité. Dans ces conditions, elles peuvent être employées durant 300 à 500 cycles de charge, pour une durée de 2 à 3 ans. Consultez notre article dédié pour plus d'information sur les différents types de batterie.   Comment maximiser la durée de vie d’une batterie ?  Afin de prolonger la durée de vie du cycle de batterie, plusieurs méthodes peuvent être utilisées. Tout abord, il est essentiel de prendre en compte la profondeur de décharge de votre batterie. Il s’agit de son cycle de charge et de décharge complet. Avec une profondeur de décharge correspondant à 70 %, ce sont les 70 % de l’énergie disponible dans la batterie qui sont utilisés et les 30 % restants qui sont conservés en réserve. Moins la profondeur de décharge est grande, plus le nombre de cycles total pouvant être réalisé est élevé. Il est donc important de prendre en considération ces deux aspects pour une utilisation optimale de votre batterie. Une batterie au lithium-ion peut par exemple être conservée pour une longue durée grâce à sa faible profondeur de décharge.  Pour garder une batterie pendant longtemps, il est également indispensable d’éviter les conditions de température extrêmes en mesure de la détériorer. Les températures extérieures sont un facteur important de dégradation pour des piles ou des batteries. Vous devrez éviter au maximum les environnements trop froids ou trop chauds. Ceux-ci sont connus pour réduire la durée de vie des accumulateurs de tous types.  Un autre point à ne pas négliger concerne le recours à des cycles complets. Il est préférable de ne jamais vider totalement une batterie et de rester le plus souvent entre 100 % et 50 % de profondeur de décharge. Dans le cas d’une batterie au lithium, les charges et les décharges partielles contribuent à augmenter sa durée de vie. Sur le plan de l’entretien, pensez à garder vos batteries au sec, dans des endroits bien ventilés. Il est conseillé de garder vos batteries retirées à une capacité d’au moins 50 % lorsque vous les stockez hors de vos appareils. 

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